Qu’est-ce qui vous conduit à suivre des études en géosciences ?

Après le bac je n’avais pas une idée précise de ce que je voulais faire. J’ai choisi la géologie parce que je ne voulais pas un travail de bureau exclusivement. Les géosciences m’offraient les perspectives du travail de terrain, et cela partout dans le monde. J’ai donc opté pour la Licence Géologie Biologie Environnement, anciennement appelée Sciences de la terre et de l’environnement à l’UM2. Ce choix a été le bon; les cours proposés ainsi que les stages de terrain m’ont très vite plu et conforté dans le fait que ce secteur répondrait à mes attentes professionnelles et personnelles. J’ai par la suite affiné mon projet professionnel au cours de mes études pour en arriver au Master Géologie des Réservoirs.

Une fois votre cursus de licence acquis, vous avez postulé au master GER. D’après vous quelles qualités étaient requises pour être admis ?

Les mêmes qualités que dans le monde professionnel minier et pétrolier ! De l’autonomie, un bon sens logique, ne pas avoir peur de travailler dans des conditions rudes, ne pas compter ses heures de travail, être débrouillard, gérer des situations inattendues et parfois complexes, avoir un bon sens du relationnel, avoir le goût de l’aventure, et bien-sûr avoir de bonnes bases théoriques ainsi qu’une bonne maîtrise de l’anglais.

Comment se sont déroulées les 2 années de Master ?

Le master est très complet et donne de bonnes bases pour affronter le monde de l’industrie ou de la recherche tant sur le plan théorique que pratique (on y apprend à construire un rapport, par exemple). Il faut bien noter que les débouchés en géologie sont très vastes et aucun master ne prépare à un métier directement applicable après les études. A la Semm j’ai énormément appris « sur le tas » en valorisant le plus possible mes apprentissages du master.

Une fois diplômé, qu’avez-vous fait ?

Une fois le Master obtenu, j’ai fait ce que j’ai toujours aimé : voyager. Je n’avais à ce moment-là aucun impératif. J’ai donc beaucoup voyagé en Asie. Je suis ensuite rentré en France pour commencer ma recherche d’emploi. Malheureusement les embauches dans notre secteur sont intimement liées à la conjoncture minière/pétrolière qui été très mauvaise lorsque j’ai obtenu mon master. A force de persévérance, j’ai fini par trouver un travail dans mon domaine après un an et deux mois de recherche, et deux ans après l’obtention du master.

Est-ce que ce temps passé à voyager et à parfaire vos connaissances sociales et humaines a été bénéfique dans votre embauche ?

Absolument ! Maintenant les entreprises recherchent des profils atypiques. Tout le monde postule avec un master et quelques stages. Ça ne suffit plus, pour mettre toutes les chances de son côté, il faut avoir un « truc » en plus. Ce qui a joué en ma faveur, pour mon embauche à Semm Logging a été l’ensemble de mes voyages, effectués tout au long de ma vie. J’ai développé, pendant mes voyages sur les cinq continents, de nombreuses qualités qui sont très appréciées dans le monde du travail, comme par exemple la capacité à se sortir seul de situations complexes, avoir un bon sens relationnel et un bon contact humain avec des personnes venant d’horizons différents, ainsi qu’une certaine ouverture d’esprit.

En quoi consiste votre travail aujourd’hui ?

Je travaille chez Semm Logging depuis octobre 2016 ou j’opère en tant qu’Ingénieur Diagraphiste. C’est une PME spécialisée dans la géophysique en forage. Mon travail consiste à aller chercher les données sur le terrain pour ensuite les analyser, les corréler et construire un rapport pour nos clients. Je passe tous types de sondes dans des forages miniers, pétroliers, hydro, géotechniques. J’effectue des missions à l’international. Pour le moment je suis parti dans le Pacifique (Mururoa) et au Canada (Val d’Or et Raglan). Les missions à l’international durent d’une semaine à plusieurs mois. En général on travaille sept jours sur sept avec un rythme qui peut être très soutenu. Quand je rentre de mission, je récupère mes weekends passés à travailler. Quand je suis en France, j’effectue des chantiers partout dans le pays. Ce sont des missions plus ponctuelles qui ne durent jamais plus d’un ou deux jours.